Dans les médias

Un ancien haut responsable de l'Agence sud-africaine du transport ferroviaire de voyageurs (PRASA) a été condamné à 15 ans de prison pour fraude et falsification. Le fonctionnaire, qui avait démissionné avant son arrestation en 2015, a été reconnu coupable d'avoir falsifié ses qualifications d'ingénieur ainsi qu’une offre d'emploi, ce qui a conduit la PRASA à quasiment doubler son salaire. Il a été condamné pour trois chefs d'accusation de fraude, y compris en lien avec un contrat qui a abouti à l'achat de locomotives inutilisables.

Une étude récente de l'Institut for East European Studies met en évidence la menace importante que les revues de recherche détournées font peser sur l'intégrité scientifique. L'étude révèle que les articles publiés dans ces revues présentent des taux de plagiat extrêmement élevés, un échantillon en comportant 66 %. La majorité de ces articles proviennent d'auteurs de pays en développement, ce qui laisse penser que des normes éthiques et des pratiques de recherche moins rigoureuses contribuent à ce problème.

Une enquête du Control Yuan a révélé que l'Université nationale de Taïwan (NTU) n'avait pas suffisamment protégé les étudiants contre le harcèlement sexuel et avait mal géré les plaintes qui s'y rapportaient. L'enquête a révélé de multiples incidents de harcèlement impliquant un professeur associé et un surveillant de dortoir. Bien qu'ayant connaissance d'une allégation de harcèlement sexuel envers le surveillant, la NTU n'a pas pris de mesures opportunes ou efficaces pour le séparer de l'étudiant concerné, ce qui a entraîné davantage de perturbations.

La corruption affecte tous les aspects de la planification et de la gestion de l’éducation. Cela inclut le financement des écoles, le recrutement, la promotion et la nomination des enseignants, la construction des bâtiments scolaires, l’achat et la distribution des équipements et des manuels scolaires, ainsi que l’accès à l’université. La corruption restreint l’accès à l’éducation à tous les niveaux, du préscolaire à l’université. Elle entrave la qualité de l’apprentissage, les enfants issus de milieux défavorisés étant les principales victimes.

Les actuelles structures du système national d'aide financière aux étudiants (NSFAS), qui sont fragmentées et échappent à la redevabilité, perpétuent les dysfonctionnements, la corruption et l'exploitation. Ces instances trahissent la confiance des étudiants les plus vulnérables d'Afrique du Sud et sapent l'intégrité de son système d'enseignement supérieur. Lors de la pandémie de COVID-19, des fonds destinés aux populations vulnérables ont été détournés.

L'organisation étudiante des établissements d'enseignement supérieur de Tanzanie (TAHLISO) a averti que des agents éducatifs frauduleux envoyaient des étudiants tanzaniens dans des universités non accréditées à l'étranger. Le secrétaire général du TAHLISO a appelé les autorités éducatives à mettre en place un contrôle plus strict. Des rapports ont mis en lumière le cas d'un étudiant qui a perdu 8 millions de shillings tanzaniens à cause de ces escroqueries. Des experts critiquent le manque de surveillance de ces agents et demandent une collaboration entre le gouvernement, les établissements d'enseignement et les organismes internationaux pour protéger les étudiants.

La tricherie à l'école est un problème ancien, mais les nouvelles technologies l'ont rendue plus facile. Les téléphones portables permettent aux élèves de consulter leurs notes pendant les examens, envoyer des messages à leurs amis pour obtenir des réponses à leurs devoirs, ou encore utiliser des applications d'IA pour résoudre un problème.  Les éducateurs et les institutions déploient diverses mesures pour lutter contre la tricherie. Mais cela suffit-il à préserver l'intégrité des examens?

D’après une analyse réalisée conjointement par le Comité d'éthique des publications et l'Association internationale des éditeurs scientifiques, techniques et médicaux, plus de la moitié des 3 440 articles soumis sur une période de deux ans se sont révélés frauduleux. Les pratiques de science ouverte, comme l'enregistrement préalable des plans des études et des rapports, pourraient favoriser la transparence et la redevabilité. Reconnaître l'importance de l'examen par les pairs et récompenser les examinateurs contribuent également à renforcer l'intégrité académique et réduire la prolifération d'articles suspects.

Accusé d’avoir utilisé ChatGPT pour tricher lors d’un examen, un étudiant en dernière année de droit à l'Université Bilgi d'Istanbul a fait l’objet de mesures disciplinaires. La bataille juridique de l'étudiant s'est soldée par sa suspension, ce qui lui a causé une détresse financière et émotionnelle. Cette affaire met en lumière les défis que pose l'IA en matière d'intégrité académique et la nécessité d'adopter des politiques plus claires

Pour lutter contre la falsification des certificats dans l'enseignement supérieur, la Libye a rejoint le Système arabe unifié pour l'authentification des certificats basée sur la blockchain. Cette initiative, menée par l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et la science (ALECSO), propose une méthode fiable pour vérifier les qualifications académiques. Des experts plaident pour des systèmes similaires dans toute l'Afrique afin de renforcer les pratiques de recrutement et d'assurer la crédibilité des diplômes. Ils suggèrent de tirer parti de la technologie blockchain et de collaborer avec les organisations internationales pour une mise en œuvre à grande échelle.