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Une fuite d'un e-mail de l'Université métropolitaine de Manchester montre comment les personnels de l'université sont pressés d'augmenter le nombre de diplômes supérieurs pour suivre le rythme des universités concurrentes. La fuite de cet e-mail fournit une preuve supplémentaire du souci parmi les universitaires sous pression de manipuler la délivrance des diplômes en vue d'améliorer l'image publique des universités et les rendre plus attractives auprès des candidats. Le nombre d'étudiants terminant un diplôme du premier cycle dans les universités du Royaume-Uni a plus que doublé depuis le milieu des années 1990.

Pour la toute première fois en Guinée, des professeurs ont été suspendus de leurs fonctions pour des faits de corruption et des étudiants ont été condamnés à payer une amende ou à une peine de prison pour fraude aux examens. Lors de sa prise de fonction, M. Souaré, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherch scientifique – qui est issu du syndicat des enseignats et qui a lutté par le passé contre la corruption – avait indiqué qu'il ferait de la lutte contre la fraude et la corruption sa première priorité.

A l'université de Osh, un étudiant est élu par ses camarades pour verser tous les pots-de-vin nécessaires pour que chacun obtienne le diplôme souhaité. En règle générale, un étudiant doit verser 40 à 50 USD par semestre. Beaucoup de professeurs sont prêts à accepter cet argent pour pouvoir joindre les deux bouts. Leurs salaires dépassent en effet rarement 100 USD par mois.

Le conseil d'université de l'Université du Ghana a accordé un délai d'une semaine au vice-président de l'université pour quitter ses fonctions de directeur administratif. La décision a été prise après la constatation de fraudes massives ayant mis en péril l'intégrité des diplômes délivrés par la première université du pays. Le vice-président est également reconnu coupable de népotisme.

La corruption est aujourd'hui un problème majeur dans l'enseignement supérieur au Kazakhstan. La collusion entre professeurs est fréquente, par exemple avec la pratique du « renvoi d'ascenseur » où un enseignant fait passer en année supérieure un étudiant d'un de ses collègues et compte sur ce dernier pour lui rendre, au besoin, le même service pour ses propres étudiants. Aux examens, des professeurs posent des questions très difficiles, voire absurdes, auxquelles il est impossible de répondre si un « arrangement » n'a pas été convenu au préalable. Il arrive aussi que les chefs de départements, les doyens de faculté, etc. soient sollicités pour falsifier des dossiers.