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Le coprésident du groupe parlementaire du parti HDP (Peoples’ Democratic Party) a adressé une question au ministre de l’Éducation afin que celui-ci clarifie le mystère entourant la validité du diplôme universitaire du président, certains remettant en doute la réalité du parcours universitaire de l’intéressé. Ce débat a des implications juridiques, dans la mesure où l’article 101 de la constitution turque stipule que le président du pays doit être choisi parmi les citoyens de plus de 40 ans titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur.

Le Conseil d’administration de l’enseignement supérieur (YÖK) a lancé une enquête suite à des allégations portant sur environ 450 étudiants – pour la plupart ayant des liens familiaux avec des membres du Parti de la justice et du développement (AK) – qui ont été inscrits au programme d’enseignement à distance de l’Université d’Istanbul (AUZEF), alors qu’ils ne remplissaient pas les critères d’inscription. Tous les diplômés du secondaire doivent passer l’examen de passage à l’enseignement supérieur (YGS), ainsi que le concours pour les études de licence (LYS) pour être admis à l’université.

Le groupe de hackers RedHack a divulgué plus de 60 000 documents lors de sa récente attaque sur le site Web de Conseil de l'enseignement supérieur de Turquie (YÖK), révélant des centaines d'enquêtes sur la corruption et d'incidents attestés. Ce document contient des renseignements sur des comptes en banque, des plaintes parlementaires, des échanges de correspondance entre le YÖK et des universités, ainsi que les conclusions de rapports d'enquêtes sur la corruption.

D'après le ministre de l'Éducation et de la Science, 80 membres du système éducatif ont été jugés en 2008 pour corruption. On a dénombré 47 cas de violation financière, 12 cas d'abus de pouvoir, six cas de concussion et quatre cas de faux diplômes.