Une enquête menée auprès de 125 bibliothécaires universitaires aux États-Unis a révélé des opinions divergentes sur l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) dans l'enseignement supérieur. Concernant l'éthique de l'utilisation de l'IA, le rapport indique que 8 % des bibliothécaires répondent par un "oui" catégorique lorsqu'on leur demande si l’utilisation de produits d’IA par des étudiants pour leurs recherches s’apparente à de la tricherie, tandis que 42 % d'entre eux estiment que c'est plutôt vrai. Les principales préoccupations concernent la tricherie, l'élimination ou la réduction de l’esprit critique et de l'originalité, ainsi que le remplacement des emplois humains.

Le nouveau classement des universités Globethics.net (GUR) constituera un instrument de classement mondial unique qui érige valeurs, éthique et durabilité en principes centraux des établissements d'enseignement supérieur du monde entier. Cet outil englobe un nouveau cadre d'enseignement supérieur permettant d'évaluer l'expérience d'apprentissage des étudiants et les principales parties prenantes en matière d'intégrité, de leadership fondé sur des valeurs et d'engagement en faveur de la durabilité. L'Universidad de Santiago, un établissement privé du Cap-Vert, a reçu le meilleur score global et a obtenu les meilleures notes pour la durabilité et l'intégrité des étudiants.

La Securities and Exchange Commission (SEC) américaine a accusé le cabinet comptable Ernst & Young de tricherie de la part de certains de ses employés aux examens d'éthique pour l'obtention de la licence d'expert-comptable, et d'avoir menti à ce sujet aux enquêteurs. Outre le paiement d’une amende de 100 millions de dollars, le cabinet devra prendre des mesures correctives importantes pour régler les problèmes concernant son éthique interne. Les auditeurs affirment que la SEC mène une enquête sur des conflits d'intérêts impliquant trois autres grands cabinets d’expertise comptable.

Le nombre de programmes de formation de premier cycle en science des données a connu une forte hausse aux États-Unis, passant de 13 en 2014 à une cinquantaine en 2020. Selon une nouvelle étude, ces programmes ne forment pas suffisamment les étudiants à l’application éthique de ce domaine, à la confidentialité des données et aux discriminations systémiques. Seule la moitié des programmes de formation qui ont fait l’objet d’une enquête prévoyait un cours d’éthique.

Dans les trois mois précédant le 15 mars 2020, l’entreprise ProctorU – qui contrôle les examens à distance – a confirmé 2 547 cas de triche. Au cours des trois mois suivants, lorsque la pandémie a poussé les campus américains à opter pour un enseignement en ligne, ProctorU en a dénombré 57 597. Pour les experts en éthique, les étudiants qui peuvent chercher les réponses aux examens sur Google bénéficient d’un avantage indu par rapport aux autres. Le même comportement chez des étudiants en médecine ou des apprentis pilotes a des conséquences encore plus graves, dans la mesure où cela menace la sécurité des autres.

Le Josephson Institute, qui réalise tous les deux ans une enquête auprès des élèves du secondaire, note que si 50 % des personnes interrogées reconnaissent tricher, 93 % sont « satisfaits de leur éthique et de leur comportement ». Un professeur de l’université Rutgers suggère également que la moitié des étudiants trichent au moins une fois par an. Lors de la 5e journée d’action contre la triche contractuelle, qui se tient tous les ans, les établissements membres de l’International Centre for Academic Integrity ont prouvé leur détermination à faire front contre ce phénomène mondial.

L’enquête menée en 2017 par Kessler International indique que « 79 % des étudiants ont reconnu avoir plagié sur Internet le contenu de leurs devoirs, 42 % ont acheté en ligne des copies sur mesure et 28 % disent avoir eu recours à un service pour suivre les cours en ligne à leur place ». Selon une spécialiste de l’intégrité et de l’éthique dans l’éducation, on peut éviter les tricheries dans le cadre de cours à distance en communiquant et en enseignant en toute transparence et en privilégiant la réflexion plutôt que le résultat en salle de classe et durant les examens.

L’université de Boston a lancé une enquête pour triche après avoir surpris des étudiants en physique et chimie en train d’utiliser le service de soutien scolaire Chegg pour poser des questions et obtenir des réponses lors de quiz et d’examens en ligne. L’université entend préserver le comportement éthique de ses étudiants pendant que la pandémie de coronavirus oblige à organiser les cours à distance.