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Au cours des cinq dernières années, 172 cas de harcèlement sexuel par des étudiants et par le personnel ont été signalés. À l’issue d’une enquête diligentée par la NUS et la police, un enseignant en sciences a quitté l’université en septembre après avoir été accusé de harcèlement sexuel par une employée. Bien souvent pourtant, les plaintes se concluent par un licenciement dont les causes sont tenues secrètes, de sorte que le mis en cause peut chercher un emploi ailleurs et poursuivre sa carrière.

Le vice-doyen aux affaires étudiantes a signalé 292 cas de malhonnêteté académique sur le campus d’Atlanta au cours de l’année universitaire 2019/20. Pour l’année en cours, 268 nouveaux signalements ont été effectués entre le 1er juillet et le 5 novembre. Avec le recours croissant aux nouvelles technologies et aux applications, les universités de tout le pays ont dû intégrer dans leurs politiques d’intégrité académique une clause portant sur la triche via GroupMe.

Depuis que le coronavirus oblige les enseignants à dispenser leurs cours en ligne, la triche universitaire est en hausse. Dans l’État de Caroline du Nord, plus de 200 étudiants sur les 800 inscrits en cours de statistiques 311 ont été sanctionnés pour triche. L’université du Missouri a mis au jour trois affaires distinctes de triche, chacune impliquant environ 50 élèves qui ont partagé avec l’application GroupMe les réponses aux questions d’examen. En outre, 330 étudiants accusés de non-respect des règles de sécurité risquent jusqu’à un semestre d’exclusion.

Une enquête de Frontiers in Education réalisée entre 2014 et 2018 a révélé que 15,7 % des étudiants à l’université pratiquaient la triche contractuelle – soit, potentiellement, 31 millions de personnes… Dans le même temps, le nombre d’affaires de chantage ne cesse d’augmenter. Une étude conduite au Royaume-Uni montre que 31 % des usines à diplômes recourent à des publicités mensongères et que la majorité ne garantit pas le contenu par rapport aux normes du diplôme visé. Seul un effort conjoint des organes législatifs, des étudiants et des enseignants permettra de lutter contre cette fraude contractuelle.

Dix étudiants tanzaniens sur 15 reconnaissent avoir régulièrement pratiqué le plagiat au nez et à la barbe de leurs superviseurs. Ils ont recouru à ce moyen frauduleux pour obtenir un diplôme, soit parce que leurs enseignants n’avaient pas le temps de porter un regard critique sur leur travail, soit parce les enseignants, bien conscients qu’il y avait plagiat, en profitaient pour obtenir des pots-de-vin. Selon un professeur de la Tumaini University Makumira, certains de ses collègues attribuent ou approuvent des projets qui sont déjà documentés dans les bibliothèques de l’université.

L’équipe de lutte contre la fraude en ligne établie par le ministère de l’Éducation a identifié l’étudiant responsable d’avoir recopié les questions d’un examen de physique dans le cadre des évaluations de fin du secondaire pour les mettre ensuite en ligne. Le 28 juin, le comité des affaires constitutionnelles et juridiques du Parlement égyptien a approuvé un projet de loi relatif à la lutte contre la fraude aux examens, qui durcit les sanctions en cas d’impression, de publication, de diffusion et de distribution des questions et réponses des examens, quel qu’en soit le moyen, dans l’intention de tricher ou de déstabiliser le système d’examen national.

Une nouvelle unité financée par le gouvernement fédéral est chargée de veiller à l’intégrité de l’éducation en repérant les manquements dans les universités australiennes. Selon les chercheurs, entre 6 et 10 % des étudiants trichent pendant leurs études. Cette nouvelle unité luttera contre les « menaces émergentes » qui pèsent sur l’intégrité de l’enseignement et de la recherche et examinera les normes et les informations relatives aux admissions, la sécurité des étudiants, l’ingérence étrangère, la cybersécurité, la fraude et la corruption.

Quatorze étudiants de l’université de Calgary en troisième année de géologie ont reçu des avertissements pour faute après avoir partagé les réponses à l’examen d’un cours de travaux dirigés sur un chat en ligne. Toutefois, d’après une étudiante, l’enseignant avait accordé l’autorisation de consulter des ressources et leur avait donné des consignes confuses et même contradictoires. Outre des notes qui ne leur permettent pas de valider le cours, les étudiants qui ont plaidé coupables ou qui ont été jugés coupables après une procédure d’appel doivent également suivre des ateliers sur l’intégrité académique.

Toutes les réponses de l’examen d’un cours de finance avancé ont été mises en ligne sur des sites web externes pendant le déroulement du test. Par conséquent, la publication des notes finales et des moyennes est retardée pendant la durée de l’enquête, qui s’attachera à déterminer s’il y a eu violation de l’intégrité académique dans le cadre de cet examen. Les pénalités prévues par le Bureau de la conduite étudiante comprennent une réduction de 70 % de la note finale, l’obligation de suivre un module sur l’intégrité académique, un signalement permanent inscrit dans le dossier de l’étudiant ainsi qu’une amende de 100 dollars.