Que le plagiat existe au niveau de l’enseignement supérieur n’est un secret pour personne, avec un grand nombre de cas suspectés parmi les détenteurs de postes élevés dans les universités à travers le pays. Mais il est étonnant d’apprendre que la Commission de l’enseignement supérieur a récemment attribué le prix du meilleur travail de recherche à un universitaire dont le nom figurait en 2008 sur la liste noire de cet organe de contrôle pour avoir publié un document plagié.

Le plagiat s’amplifie chez les lycéens, selon des chiffres du Service inter académique d’Île-de-France. Entre 2013 et 2014, le nombre de dossiers de plagiat et de copiage transmis aux commissions de disciplines d’Ile-de-France a doublé, passant de 24 à 47. Ils représentaient l’an dernier 25 % des 188 cas de fraudes aux examens présentés devant les commissions de discipline.

Un site pour aider les étudiants à plagier ? Les responsables académiques et administratifs des universités Concordia et McGill s’inquiètent au sujet de « Course Hero », un site qui permet de partager les notes de cours entre étudiants, et qui se vante d’offrir beaucoup plus. En examinant quelques-unes seulement des centaines de pages, « CBC Montréal Investigates » a trouvé 35 chapitres qui avaient été copiés dans des manuels scolaires, et 56 présentations faires par des professeurs.

De nos jours, il suffit pour les tricheurs de jeter un coup d’œil à leur smartphone pendant un examen, ou de faire un copié-collé de passages entiers de textes trouvés sur internet. Les tentatives de tricherie lors des examens de fin d’année ont augmenté de 10% en 2014 par rapport à 2013, selon des statistiques du ministère de l’éducation nationale.

Le plagiat est une question qui préoccupe les établissements d’enseignement à travers le monde. La question du plagiat est bien connue au Nigeria, sans avoir fait l’objet d’étude approfondie. Cependant, une thèse de troisième cycle sur le plagiat des étudiants dans les universités du Nigéria a apporté de nouveaux éléments sur cette question.

Utiliser son téléphone portable ou tout autre objet connecté reste «très difficile» pendant les épreuves, jugent les candidats. Pas de quoi les dissuader complètement de tricher : certains préfèrent se rabattre sur la traditionnelle antisèche... Pourquoi miser sur les objets connectés au risque d’être démasqué alors que les bonnes vieilles antisèches ou le plagiat sont plus discrets et tout aussi efficaces?