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L'existence supposée d'un trafic de diplômes à destination d'étudiants chinois plonge dans la perplexité les universités montrées du doigt, qui s'inquiètent de l'effet de tels soupçons sur la renommée internationale des formations supérieures françaises. Deux enquêtes, judiciaire et administrative, ont été ouvertes après des dénonciations, faisant état de transactions permettant à des étudiants chinois d'obtenir des diplômes moyennant d'importantes sommes d'argent.

Plusieurs centaines d'étudiants chinois inscrits à l'Institut d'Administration des Entreprises (IAE) de l'Université de Toulon, auraient versé de l'argent pour se payer des diplômes. L'information judiciaire ouverte le 26 mars pour « corruption passive et active, et escroquerie » enquête sur la fraude qui n'aurait été exercée depuis quatre ans. 17 avril, "Trafic de diplômes pour étudiants chinois: les facs françaises inquiètes" (AFP)

20 % d'un devoir type relèverait d'un copier-coller selon les évaluations des enseignats. Les chartes antiplagiat signées à la fois par l'université et les étudiants devraient être systématiques, mais rien ne remplace l'œil attentif du professeur

Comparé aux garçons, les filles sont plus exposées à la corruption, plus particulièrement celles âgées entre 15 et 19 ans. Le défit qui se pose aux autorités éducatives consiste à éradiquer ce phénomène en sensibilisant le public et en créant des unités de lutte contre la corruption dans les écoles.

Etudiants, enseignants: qui sont les plagiaires? L'Internet a-t-il révolutionné la triche? Comment combattre ce phénomène qui depuis cinq ans a pris des proportions gigantesques?

Quelque 70,5% des étudiants français avouent avoir triché lors de leur scolarité. Telle est la conclusion inédite d'une étude sur les facteurs de fraude aux examens menée auprès d'environ 1815 étudiants inscrits dans une université pluridisciplinaire française.

Selon le Président d'une université à Perpignan dans le département des Pyrénées-Orientales qui enregistre le troisième plus fort taux de chômage en France : "Ces faux étudiants existent depuis toujours mais nous notons une accélération depuis deux-trois ans, en lien avec le chômage des jeunes et l'absence de dispositif de soutien financier pour cette période de transition entre lycée et activité ...".

Il y a encore quelques années, peu d'entreprises reconnaissaient le problème des faux diplômes. Selon une étude parue en février 2013, 75 % des CV sont trompeurs, 90 % des candidats trouvent normal "d'arranger" un CV parce que "la concurrence est plus exacerbée" et qu'il "faut bien se vendre". L'enquête révèle aussi que 33 % des candidats s'attribuent souvent ou toujours un faux diplôme.

Christophe Premat, député des Français établis en Europe du Nord, plaide pour un recours systématique aux logiciels anti-plagiat. «C'est une question d'égalité des chances», martèle celui qui vient d'interpeller les ministres de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur sur ce sujet.

Le ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle, accompagné des directeurs général et adjoint du ministère, ainsi que le responsable de la Direction d'appui à l'enseignement privé et du partenariat (DAEPP), s'est dit déterminé à combattre la corruption dans le Programme de scolarisation universelle, gratuite et obligatoire (PSUGO).