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Le ministère de l'éducation nationale d'Indonésie a proposé un projet de loi pour déréglementer les universités du pays. Mais la privatisation des principales universités conduira, selon le service de surveillance de la corruption en Indonésie, à l'exclusion des enfants de familles moins aisées. Les coûts élevés des droits d'entrées universitaires ont, en effet, eu tendance à réduire ou éliminer les étudiants des provinces les plus pauvres d'Indonésie. Des cas majeurs de corruption éclatent en Indonésie et la preuve a été faite que des frais de scolarité universitaire plus hauts ont augmenté la corruption dans le secteur.

Quarante-neuf étudiants qui voulaient s'inscrire dans une prestigieuse université égyptienne sont au cœur d'un scandale. Au lieu d'obtenir l'université voulue, ils se sont retrouvés en Malaisie où 15 ont dû prendre des petits boulots pour survivre. Au-delà de ce qui pourrait n'être qu'un loupé administratif, il faut savoir que le ministère indonésien de l'Éducation nationale n'est pas chargé de vérifier le processus d'inscription dans les universités islamiques à l'étranger : cela incombe au ministère des Affaires religieuses.

Pour l'Indonesian Corruption Watch (ICW), la corruption est toujours omniprésente dans le secteur de l'éducation. Elle demande au gouvernement de mettre fin à ces pratiques coupables : enseignats qui réclament de l'argent à leurs élèves à tout bout de champ ; directeurs qui détournent ou doublent les budgets scolaires ; et agences chargées de l'éducation qui extorquent des pots-de-vin aux écoles ; ou en acceptent. Le ministère aurait, de son côté, eu des comportements douteux dans un certain nombre de projets.

Le Comité national chargé de l'enseignement supérieur en Indonésie a annoncé son intention de nettoyer un secteur en proie à de mauvaises pratiques. Le Comité s'est donné pour cible 2012 pour se débarrasser des universités qui proposent des cours non-accrédités.

Des responsables de l'Agence pour l'éducation ont nié une allégation de versement de pots-de-vin lors de la distribution de fonds du Gouvernement central à l'administration municipale, dans le cadre de fonds de soutien aux écoles et à l'éducation

Suite à une discussion avec la Commission chargée de l'éradication de la corruption (KPK), le ministère national de l'Education a annoncé un plan visant à inclure un module consacré à la lutte contre la corruption dans le programme scolaire 2011.

La lutte contre la corruption n'est pas un concept nouveau en Indonésie. Mais depuis les années 50, la corruption a surtout été l'objet d'enquêtes et de poursuites, tandis que les méthodes préventives ont été négligées. Une nouvelle collaboration impliquant plus de 100 universités à travers tout l'archipel veut changer tout cela.

La prestigieuse institution indonésienne, Universitas Gadjah Mada, a fait la une des journaux ce mois-ci quand 52 de ses candidats furent pris en train de tricher au cours d'un examen d'admission au programme international de la faculté de Médecine. L'université est en train de prendre des mesures pour empêcher de semblables incidents de se reproduire.

Un observatoire de la corruption en Indonésie a tiré le signal d'alarme pour le secteur éducatif après avoir enregistré environ 40 cas de corruption en 2012, ayant entraîné des pertes d'environ 139 milliards de Rp (14.4 millions de US$).