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Une étude du Center for Academic Integrity révèle que 80 % des étudiants reconnaissent aujourd'hui avoir triché d'une manière ou d'une autre au moins une fois. Pour repérer les cas de plagiat dans les travaux des étudiants, les professeurs utilisent des outils d'analyse en ligne, comme Turnitin. À l'université américaine de Huntington, les sanctions infligées aux étudiants qui commettent un plagiat varient selon le professeur, qui peut attribuer un zéro pointé à la copie ou à l’ensemble de la matière concernée. Cependant, 7 étudiants sur 10 remettent en question la fiabilité des outils tels que Turnitin, affirmant que les professeurs devraient effectuer des vérifications supplémentaires avant de noter.

L’université de Caroline du Sud a accepté la démission de son président après qu’il a avoué avoir plagié, dans une allocution d’ouverture, une partie d’un discours prononcé par l’ancien responsable des forces spéciales américaines. Dans sa lettre, le président assume l’entière responsabilité de cet oubli d’attribution du texte cité dans son allocution.

Six responsables de l’Apex School of Theology ont détourné 12 millions de dollars d’aides fédérales aux étudiants. Pour monter leur escroquerie, ils ont recruté de faux étudiants, falsifié des dossiers de demande d’aide financière et plagié des travaux universitaires et des diplômes. Pour le FBI, cette conspiration constitue un « abus flagrant d’un programme financé par l’État fédéral » et une « insulte à tous les contribuables ».

Alors que la politique d’intégrité académique n’a pas évolué depuis l’adoption de l’enseignement à distance à Rutgers, plusieurs départements ont introduit de nouvelles mesures pour tenter de contrecarrer la triche. Le bureau chargé du code de conduite des étudiants a créé des tutoriels vidéos sur l’honnêteté des devoirs et sur les examens et les échéances importantes, imposant aux étudiants de signer une déclaration sur l’honneur. Sept types d’infraction sont couverts : plagiat, triche et mensonge, complicité de tricherie, sabotage académique, violation des règles éthiques professionnelles ou en matière de recherche et infractions impliquant potentiellement une activité criminelle.

L’enquête menée en 2017 par Kessler International indique que « 79 % des étudiants ont reconnu avoir plagié sur Internet le contenu de leurs devoirs, 42 % ont acheté en ligne des copies sur mesure et 28 % disent avoir eu recours à un service pour suivre les cours en ligne à leur place ». Selon une spécialiste de l’intégrité et de l’éthique dans l’éducation, on peut éviter les tricheries dans le cadre de cours à distance en communiquant et en enseignant en toute transparence et en privilégiant la réflexion plutôt que le résultat en salle de classe et durant les examens.

À l’issue de ses audiences, la commission de l’Office of Student Rights and Responsibilities a constaté que 34 diplômés de premier cycle et sept diplômés de troisième cycle avaient violé les directives en matière d’intégrité académique. Selon des experts de la question, les étudiants de troisième cycle ont plus de probabilité de faire des erreurs de citation accidentelle, tandis que les étudiants de premier cycle sont plus enclins à copier directement des informations provenant d’autres sources ou à acheter des travaux de recherche qu’ils s’approprient ensuite. Pour les étudiants de premier cycle pris la main dans le sac, la sanction prend la forme d’une moyenne générale inférieure à 2.0, seuil à partir duquel il y a probation académique, sachant qu’il faut une moyenne générale supérieure ou égale à 3.0 pour décrocher son diplôme.

Aux États-Unis, plusieurs universités s’efforcent de combattre la triche, en recourant à un logiciel sophistiqué de détection du plagiat, en engageant des poursuites contre les entreprises proposant, moyennant finance, des services de rédaction de thèses ou en interrogeant les étudiants soupçonnés de pratiquer une triche contractuelle. Au Canada, l’Academic Integrity Council of Ontario réunit deux fois par an les responsables d’université pour partager les meilleures pratiques. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont une approche juridique similaire : toute fraude peut entraîner jusqu’à deux ans d’emprisonnement et de lourdes amendes.