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Une nouvelle approche de l'aide au développement encouragerait la corruption. Les pays occidentaux testent le "modèle de justification budgétaire", avec des fonds directement versés au gouvernement afin de réduire la pauvreté. Les dépenses publiques n'auraient pas été justifiées correctement jusqu'en juin 2002.

Le ministre sud-africain des Finances s'est déclaré favorable à une initiative pour la transparence de l'aide axée sur le contrôle des flux d'aide et la manière de les gérer. Il a insisté sur l'importance d'assurer un contrôle et un suivi efficaces des énormes volumes d'aide acheminés vers l'Afrique. Le ministre s'est félicité du soutien apporté par la Suède au rapatriement des fonds publics « planqués » dans des banques européennes.

L'indice de perception de la corruption 2008 de Transparency International (IPC) souligne le lien fatal entre pauvreté, échec des institutions et corruption. Mais d'autres pays importants en recul dans l'IPC 2008 indiquent que de puissants mécanismes de surveillance constituent aussi un risque pour les plus riches. Dans les pays à faible revenus, la corruption rampante met en péril la lutte mondiale contre la pauvreté, menaçant de faire échouer les Objectifs du millénaire pour le développement (OMDs). D'après le Rapport sur la corruption mondiale 2008 de Transparency International, les niveaux non contrôlés de corruption rajouteraient 50 milliards de milliards $ (35 milliards de milliards €) – soit environ la moitié de l'aide internationale par an – au coût de réalisation des OMDs pour l'eau et l'assainissement.

Hier soir le gouvernement ougandais s'est trouvé dans l'obligation de chercher d'autres sources de financement, après que l'un de ses principaux donateurs ait suspendu son soutien au secteur de l'éducation. Le gouvernement néerlandais a annoncé qu'il réduirait de Shs50b (14 millions d'Euros) son financement, en raison de la corruption persistante, de la mauvaise gestion des finances publiques et des normes déficientes.

Le Kenya n'est plus un pays prioritaire pour l'aide canadienne, a déclaré le nouveau Haut Commissionnaire, du fait d'une corruption massive. Il a mentionné le scandale relatif au détournement de103 millions de shillings du Programme Education primaire gratuite.

Le Ministre de l'éducation du Népal a été destitué de son poste suite à des allégations de corruption. Ces allégations contre le Ministre ont amené les bailleurs de fonds à suspendre des milliards de dollars destinés au financement des écoles. Le Ministre nie avoir accepté des potsde-vin de la part de plus d'un millier d'enseignats, en échange de leur affectation dans l'école de leur choix.

Selon les experts, la crise financière mondiale a mis l'accent sur l'importance de la transparence et des responsabilités en matière de finances publiques, ce qui a permis d'obtenir des révélations sur les contributions.

Un haut fonctionnaire américain a demandé une vérification indépendante des chiffres fournis par le gouvernement afghan concernant l’utilisation de l’aide américaine pour l’éducation, à la suite de certaines déclarations de ministres afghans. Ceux-ci affirment en effet que le gouvernement précédent avait fourni des données manipulées, biaisées et exagérées sur des projets financés par les USA dans l’enseignement secondaire et supérieur , et qu’il s’était ingéré dans les examens d’entrée à l’université. Selon ces allégations, il existerait également des écoles et enseignants fantômes, financés par les fonds américains.