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Une entreprise à but non lucratif, fournisseur de réseau haut débit à des universités de l'État de New York, a accepté le mois dernier de verser au gouvernement fédéral 1,4 million de dollars au titre d'une action intentée pour utilisation abusive d'une subvention fédérale.

L'administration Bush a présenté le mois dernier un projet de directives qui laisserait aux instituts de recherch le choix de limiter les intérêts financiers des chercheurs dans les études portant sur des sujets humains et de déléguer, le cas échéant, ces intérêts à des chercheurs volontaires.

D'après une étude publiée aujourd'hui dans la revue Academic Medicine, près de la moitié des professeurs de faculté de médecine sont à la fois membres de commissions chargées de la protection des volontaires participant à la recherch clinique et consultants pour l'industrie, un double rôle qui amène à s'interroger sur de possibles conflits d'intérêt. L'étude montre que, durant les trois dernières années, 47 % des professeurs membres de commissions universitaires ont assuré des prestations de conseil pour l'industrie.

Le professeur d'université sert de gardien et constitue le premier contact d'un étudiant avec les normes de l'éthique et les traditions. De nombreux observateurs de la culture académique contemporaine font état de comportements irresponsables et contraires à l'éthique au sein du corps professoral.  Retards répétés, propos vulgaires dans les forums scolaires, favoritisme envers des étudiants, usage abusif des fonds du campus, plagiat, relations sexuelles avec des étudiants, incapacité de s'acquitter correctement des tâches administratives et, plus grave encore, refus de défendre la valeur de la vérité dans l'enseignement et la recherch sont autant d'exemples de tels comportements.

L'État du Kentucky du Nord a accusé cinq professeurs d'avoir fabriqué des données pour des articles scientifiques, reproduit de grandes parties de leurs propres travaux dans plusieurs articles, recouru au plagiat et inscrit dans la liste des auteurs le nom de professeurs de l'université qui n'avaient pas contribué aux travaux.

Selon un rapport du ministère, un projet intitulé Distance Education Demonstration Program montre que la levée des restrictions concernant les aides financières pour les prestataires d'enseignement à distance n'a pas créé de problèmes. La réglementation avait pour but d'empêcher que des programmes frauduleux de formation par correspondance ne bénéficient du dispositif fédéral d'aide aux études. Le rapport omet, toutefois, de mentionner la fermeture d'un établissement qui avait profité d'une dérogation et s'était livré, comme on l'a découvert par la suite, à une fraude massive.

Aux Etats-Unis, le gouvernement n'est pas directement impliqué dans le processus d'accréditation. Ce sont des agences privées qui s'en chargent. Le Département de l'Education reconnaît quelques agences légitimes, mais il ne fait rien pour stopper les activités d'autres agences moins honnêtes. Plusieurs institutions scolaires ne sont pas accréditées à cause du coût important engendré par la procédure d'accréditation.

Des étudiants ayant obtenu leur diplôme au Kentucky, ont porté plainte contre l'université. Selon eux, l'université aurait menti sur l'accréditation de ses programmes. Le cours de radio technologie, d'une durée de trois ans, coûte environ 33 000 dollars. Neuf étudiants ont obtenu leur diplôme et 75 autres sont inscrits actuellement. Sans l'accréditation, les étudiants ne pourront pas passer l'examen de licence national.

Les propriétaires d'usines à diplômes restent insaisissables. Ils inondent les boîtes aux lettres électroniques en proposant des diplômes d'université à bas prix, encaissent le règlement en passant par des sites Web, puis transfèrent cet argent vers des comptes bancaires à l'étranger. Quand la police essaye de « coincer » l'une de ces entreprises, les propriétaires en ouvrent tout simplement une autre ailleurs, souvent dans un pays pauvre où la législation sur les fraudes est facilement contournable. Impuissants à stopper ces activités illégales, de nombreux États ont changé de stratégie : « Si vous ne pouvez pas attraper les revendeurs, poursuivez les consommateurs ». Plusieurs États, comme l'Illinois, l'Indiana et le New Jersey, viennent de criminaliser l'utilisation de faux diplômes.