Page de recherche

Plusieurs universités sont menacées d’importantes pénalités pour avoir fourni des données qui boosteraient artificiellement leurs performances dans les classements prestigieux sur la recherche utilisés pour allouer les fonds gouvernementaux. Le Conseil de recherche australien a écrit des lettres sévères à plusieurs universités, les avertissant qu’elles pourraient faire l’objet de sanctions pour avoir fourni des données erronées sur leurs évaluations d’excellence en recherche, y compris des poursuites judiciaires selon les lois du Commonwealth.

Le ministre de l’éducation veut que les universités rendent davantage compte de la façon dont elles dépensent leur argent, suite à des révélations montrant que des milliards de dollars sont redirigés de l’enseignement vers la recherche chaque année. Un rapport de l’Institut Grattan a découvert que les rapports financiers des universités concernant les 26milliards de dollars dépensés chaque année étaient très « opaques », et a conclu : « l’Australie a besoin d’un système plus transparent pour contrôler comment les universités dépensent leur argent. »

Un homme d’affaires de Sydney accusé d’avoir arnaqué des étudiants étrangers, poursuit ses affaires malgré les 22 chefs d’accusation d’escroquerie et de corruption qui pèsent sur lui. Selon un ancien employé, la société crée des fausses messageries électroniques et se fait passer pour un client afin d’essayer d’obtenir des visas, en violation directe de la loi sur l’immigration.

La Faculté de médecine de l’Université de Sydney fera une enquête sur une de ses départements d’enseignement après un scandale de fraude académique impliquant des étudiants qui auraient falsifié des dossiers et des interviews de malades en fait décédés. La porte-parole de l’université a annoncé que le programme annuel de médecine (IPM) serait réexaminé après qu’il ait été révélé que des étudiants avaient falsifié des rapports censés apporter des informations sur des patients souffrant de maladies chroniques.

L’université de Macquarie a annulé le diplôme de deux étudiants et empêché une dizaine d’autres d’obtenir le leur, suite à une enquête indépendante qui a révélé que ces étudiants s’étaient servis d’un service de rédaction en ligne pour faire leurs travaux. La Northern Sydney University a conclu récemment une enquête interne sur l’entreprise frauduleuse MyMaster à laquelle près de 1 000 étudiants de 16 universités ont acheté en ligne leurs mémoires ou épreuves d’examens en ligne.

Le directeur de l’Institut de l’Education au Royal Children's Hospital a démissionné suite aux preuves fournis dans le cadre d’une enquête contre la corruption. Le RCH a informé le Herald Sun que l’Institut semble avoir été impliqué dans un usage abusif des fonds publics distribués à diverses organisations via un réseau d’ « écoles banquières »

L’Australie fait face à un débat national sur le financement de son enseignement supérieur. Mais il y a peut-être une question plus importante à se poser : que vaut-il ? Une enquête de Four Corners a révélé de nouvelles preuves alarmantes de la baisse du niveau des établissements d’enseignement à travers tout le pays. Les professeurs affrontent une augmentation massive de la fraude, et ils subissent la pression de certains responsables universitaires pour qu’ils laissent passer des élèves faibles. Beaucoup pensent que les impératifs commerciaux prennent le pas sur la rigueur académique.

Un haut fonctionnaire du ministère de l'éducation du Victoria, accusé d’avoir eu recours à un stratagème pour détourner de l'argent destiné au financement scolaire, a été renvoyé. Le renvoi de l’ancien directeur général de la gestion financière du département de l’éducation est la première victoire obtenue par l’IBAC (Independent broad-based anti-corruption).

Les principales universités d’Australie, dont les prestigieuses universités de Sydney ainsi que l’Australian National University, ont embauché des agents recruteurs corrompues qui ont falsifié les résultats académiques d’étudiants étrangers pour leur garantir l’entrée dans le troisième cycle universitaire australien.

On estime que les universités australiennes payent plus de 250 millions de dollars par an à des intermédiaires non accrédités pour le recrutement d’étudiants internationaux, tout en sachant que beaucoup de ces agents sont corrompus et font un trafic de documents frauduleux.