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Dans une répression sans précédent de la fraude académique, jusqu’à 179 professeurs d’université exerçant dans 110 universités de Corée du Sud ont été inculpés lundi suite à une enquête criminelle poussée, sur une arnaque aux droits d'auteur. Ces professeurs ont été accusés d’avoir republié des manuels existants, écrits par d’autres, sous leur propre nom en modifiant la couverture, avec la connivence présumée des maisons d’édition.

En Corée du Sud, une affaire de plagiat agite le monde universitaire. 200 professeurs issus de 50 universités différentes sont accusés de s’être approprié des livres écrits par d’autres auteurs. Leur technique pour ne pas se faire prendre? Ces universitaires peu scrupuleux ont tout simplement changé les couvertures d’origine des ouvrages et y ont accolé leur nom. Selon le quotidien sud-coréen The Korea Herald, certains d’entre eux seraient des maîtres de conférence réputés.

Les parlementaires de l'opposition ont accentué leur offensive contre le Ministre de l'éducation nouvellement nommé, l'accusant de mauvaise conduite lorsqu'il était enseignant. L'ancien professeur de l'Université nationale de l'éducation de Corée avait déjà été accusé par la passé d'avoir plagié une thèse afin d'obtenir une promotion. 

Le bureau de l'Education de la métropole de Séoul a détecté des cas de fraude dans le processus d'admission de deux écoles internationales. Plus d'une douzaine de professeurs des collèges internationaux de Younghoon et Daewon ont été reconnus coupables d'avoir falsifié des demandes d'admission pour admettre des étudiants non qualifiés, a déclaré ce bureau.

L'annulation récente des examens d'entrée aux universités américaines en Corée du sud – les épreuves du SAT annulées pour la première fois au monde dans tout un pays en raison de soupçons de tricherie – illustre bien l'environnement hyper-compétitif dans les universités du pays.

un certain nombre d'universités ont falsifié les données sur le taux d'emploi des diplômés pour obtenir des fonds et attirer des étudiants, selon une enquête du gouvernement. Le ministère de l'Education, des Sciences et de la Technologie a annoncé que 28 universités à travers tout le pays avaient indiqué un taux d'emploi de leurs diplômés qui était faux.

Des étudiants et des professeurs de l'université Kookmin en Corée du sud, au centre d'un scandale de plagiat impliquant deux législateurs récemment élus, ont rejoint les responsables politiques de l'opposition pour réclamer que les législateurs renoncent à leur siège après avoir été reconnus coupables d'avoir copié des matériaux pour leur thèse de doctorat.

Des universités publiques et privées de Corée du Sud ont falsifié leurs comptes, et augmenté de manière excessive les frais d'inscriptions, a déclaré la Cour des comptes. Après une enquête portant sur 35 universités choisies au hasard, y compris neuf institutions publiques, la Commission de contrôle et d'inspection a indiqué que ces institutions avaient régulièrement manipulé leurs livres de compte au cours des cinq dernières années afin de justifier une forte augmentation de leurs frais d'inscription.

Le gouvernement adoptera des mesures plus strictes de vérification des diplômes académiques obtenus à l'étranger, et surveillera de plus près les universités qui recrutent du personnel possédant de telles qualifications.

La politique de l'éducation et les plans de réforme du gouvernement consistent en deux mots : autonomie et concurrence. À présent, ces deux mots deviennent rares dans le secteur de l'éducation, qui est embourbé dans une série de scandales de corruption, comme illustré d'ailleurs par l'ancien responsable de l'éducation de Séoul.