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Tribune – De la (l’im)moralité des fuites des sujets d’examen
La mobilisation autour du mouvement #OromoProtest a entraîné l’annulation par le gouvernement éthiopien de l’examen national d’entrée dans le supérieur (EHEEE), qui devait débuter le 30 mai. La diffusion sur les réseaux sociaux des sujets d’examen par des individus non identifiés et par des militants Oromo a suscité un débat entre les internautes et les médias. Étonnamment (ou pas d’ailleurs), il s’agit de savoir si le fait de divulguer les sujets d’examen et de les diffuser sur les réseaux sociaux empiète sur l’obligation morale de préserver l’expérience scolaire des quelque 250 000 étudiants qui se préparaient à passer les épreuves.

La commission nationale de l’Enseignement supérieur (NCCE) a fermé l’université d’éducation et d’entreprenariat Lakwanjang Kaltungo dans l’état de Gombe, suite à des allégations d’opérations illégales , après un communiqué de presse du responsable des relations publiques du NCCE indiquant que « L’attention de la commission avait déjà été attirée sur des informations non-confirmées sur l’existence à Kaltungo d’un établissement qui proposait illégalement le programme du certificat d’éducation du Nigeria (NCE)».

Après avoir accumulé pendant des années de la paperasserie, la commission des services d’éducation (ESC) éliminera bientôt progressivement toutes les opérations manuelles et demandera aux postulants qui souhaitent avoir une poste dans ce secteur de soumettre leurs candidatures par voie électronique. L’adoption des moyens électroniques facilitera la détection, par la commission, des falsifications dans les demandes d’emplois et les CV.

L’Ouganda se joint au reste de l’Afrique pour célébrer « le Jour du service public en Afrique », un événement annuel qui reconnaît la valeur et la vertu des services rendus à la communauté. L’objectif est d’améliorer l’image du service public, et ainsi d’augmenter la confiance dans le gouvernement, de collecter, documenter et partager les meilleures pratiques pour les reproduire éventuellement au niveau national, voire à travers tout le continent africain.

La semaine dernière un reportage télévisé a mis à jour l’existence d’une usine à diplômes dans l’un des collèges d’aviation les plus prestigieux du Kenya. Il a révélé également que la corruption est largement répandue dans les établissements d’enseignement supérieur, qui pour beaucoup ont recours à de mauvaises pratiques sur le plan académique, certains distribuant les qualifications sans exiger la présence de la personne en cours.

La semaine dernière, le Secrétaire général de l'Association des vice-présidents des universités nigérianes (AVCNU) a appelé les universités à se montrer plus strictes contre le plagiat, surtout en ce qui concerne les étudiants de troisième cycle.

Le nombre de fausses universités dans le pays est passé de 44 à 51, a signalé la Commission nationale des universités (NUC). Selon la lettre d'information hebdomadaire de la NUC, huit de ces universités ont été assignées devant les tribunaux et quelques-unes font l'objet d'une enquête.

Le ministre de l'Enseignement supérieur a signé un communiqué en juillet dernier portant publication de la liste des diplômés ayant été déclarés faux à l'issue de la Commission nationale d'évaluation des formations dispensées à l'étranger. Ils sont au total 308 faux diplômés, si l'on s'en tient au communiqué affiché au ministère de l'Enseignement supérieur