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Le Ministère de la recherche, de la technologie et de l’enseignement supérieur a déclaré que les élèves diplômés d’universités dont l’activité est suspendue suite à des violations diverses ne recevraient pas de diplômes reconnus par l’état. Le ministère a annoncé que 239 universités jugées problématiques ne sont plus en activité, ce qui implique qu’elles ne recevront plus de services du ministère tels que des subventions, des certifications pour leurs enseignants et des bourses d’études. Le ministère refusera également les propositions d’accréditation ou les nouveaux programmes d’études.

La police nationale déclare avoir reçu un nombre croissant de plaintes contre des institutions d’enseignement supérieur qui auraient délivré de faux diplômes, depuis que le ministère de la Recherche, de la Technologie et de l’Enseignement supérieur a publié un rapport le mois dernier sur un établissement ayant eu de telles pratiques. Le chef de la division chargée des enquêtes au sein de la police nationale a annoncé que des rapports de Medan Police sur la University of North Sumatra, sont en cours d’examen.

Suite à la révélation qu’un établissement d’enseignement supérieur de Jakarta avait émis de faux diplômes, le ministère de la Réforme administrative et bureaucratique a déclaré que tout fonctionnaire en possession d’un diplôme frauduleux serait démis de ses fonctions, et que les services d’inspection du ministère examinaient la validité des titres de ses propres employés et enverrait sous peu une notification à tous les ministres pour qu’ils en fassent autant.

Le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de la technologie déclare qu’il va bientôt donner le nom des universités soupçonnées d'avoir délivré de faux diplômes. Il dit avoir mis en place une équipe spécialisée pour enquêter sur cette affaire et annonce que dans un avenir proche il effectuera des visites à l’improviste mùdans les universités soupçonnées.

Le carrefour de Pramuka Street à Jakarta est bien connu pour ses services de production de dissertations, alors que les universités indonésiennes n'arrivent pas à se débarrasser du problème des dissertations écrites pas des auteurs fantômes. En versant une certaine somme, un étudiant peut obtenir son diplôme sans faire beaucoup d'efforts pour rédiger sa dissertation de fin d'études.

La prestigieuse institution indonésienne, Universitas Gadjah Mada, a fait la une des journaux ce mois-ci quand 52 de ses candidats furent pris en train de tricher au cours d'un examen d'admission au programme international de la faculté de Médecine. L'université est en train de prendre des mesures pour empêcher de semblables incidents de se reproduire.

La lutte contre la corruption n'est pas un concept nouveau en Indonésie. Mais depuis les années 50, la corruption a surtout été l'objet d'enquêtes et de poursuites, tandis que les méthodes préventives ont été négligées. Une nouvelle collaboration impliquant plus de 100 universités à travers tout l'archipel veut changer tout cela.

Le Comité national chargé de l'enseignement supérieur en Indonésie a annoncé son intention de nettoyer un secteur en proie à de mauvaises pratiques. Le Comité s'est donné pour cible 2012 pour se débarrasser des universités qui proposent des cours non-accrédités.

Pour l'Indonesian Corruption Watch (ICW), la corruption est toujours omniprésente dans le secteur de l'éducation. Elle demande au gouvernement de mettre fin à ces pratiques coupables : enseignats qui réclament de l'argent à leurs élèves à tout bout de champ ; directeurs qui détournent ou doublent les budgets scolaires ; et agences chargées de l'éducation qui extorquent des pots-de-vin aux écoles ; ou en acceptent. Le ministère aurait, de son côté, eu des comportements douteux dans un certain nombre de projets.