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Un des chercheurs les plus productifs en anesthésiologie de Springfield (Massachusetts) a avoué avoir inventé une grande partie des données qui étayaient ses recherchs. Il a déclaré aussi n'avoir jamais réalisé les études cliniques sur lesquelles il avait rédigé des articles dans 21 revues scientifiques à partir de 1996.

Des sites Internet de ventes aux enchères populaires comme eBay pourraient contribuer à augmenter le plagiat dans les universités britanniques. De plus en plus d'étudiants utilisent des sites commerciaux pour acheter et vendre des dissertations.

Une enquête publiée par Nature, révèle que le plagiat scientifique a cours chez les chercheurs aussi. Deux chercheurs du Southwestern Medical Center de l'université du Texas, Mounir Errami et Harold Garner, ont ausculté une base documentaire médicale américaine, Medline, où sont indexés, avec des résumés, 17 millions d'articles publiés dans plus de 5,000 revues de quelques 80 pays. Ils l'ont passée au crible d'un moteur de recherch, eTBLAST, capable de repérer les « similitudes ». En se focalisant sur les 7 millions d'articles les plus cités, ils ont repéré un peu plus de 70 000 cas de « haute ressemblance ». Ce qui, compte tenu des limites du logiciel, leur fait estimer le nombre de plagiats à plus de 200 000, sur les 17 millions d'articles référencés.

Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherch a confié au Centre national de la recherch scientifique (CNRS) une mission sur l'intégrité scientifique. La fraude scientifique est variée : fabrication ou falsification de résultats, interprétation ou sélection tendancieuses de données, retouche de courbes ou d'images, plagiat, vol d'idées, intéressements financiers... La pression croissante qui s'exerce sur les chercheurs (dont la carrière et les crédits dépendent étroitement de la quantité d'articles et de résultats produits) tendent à multiplier les pratiques frauduleuses.

Un professeur chinois a été renvoyé de son université et disqualifié du Programme de recrutement d'experts globaux de la Chine pour avoir copié son CV et des articles universitaires écrits par trois autres universitaires ayant le même nom. Ce professeur de 39 ans à l'université de Pékin a reconnu avoir falsifié son cursus scolaire, son expérience professionnelle et avoir publié des articles en copiant les détails provenant de professeurs étrangers.

Après des enquêtes de grande ampleur, l'importance et la portée de la fraude est apparue clairement. Par exemple, des recherches suggèrent que la majorité des candidatures provenant d'un certain nombre de pays qui envoient beaucoup d'étudiants sont soit embellies soit complétement frauduleuses. Résultat, des dizaines de milliers d'étudiants internationaux, ayant passé à travers le système des visas et des admissions, sont inscrits dans le monde entier sur la base de dossiers scolaires, de déclarations de soutien financier, de lettres de recommandation ou de notes d'examen qui sont faux.

Pour tenter de réduire les cas de plus en plus nombreux de plagiat et de recherche de mauvaise qualité, le Conseil pour l'enseignement technique pour toute l'Inde, l'AICTE, va lancer Project Factory – un répertoire en ligne visant à enregistrer les résumés de tous les projets des étudiants de troisième cycle.

Un expert reconnu dans le monde entier travaillant sur la diminution des risques de chirurgie cardiaque a été renvoyé du Centre Médical de l'Université Erasmus de Rotterdam pour violation de l'intégrité académique. Une étude révèle qu'il avait utilisé sans autorisation des données sur ses patients, utilisé de fausses données, et que deux rapports présentés dans des colloques comportaient des données manifestement peu fiables.

Le Danemark a été frappé par un cas de fraude scientifique impliquant un professeur de médecine renommé spécialisé en recherch du cerveau. Ce cas touche aussi le recteur de l'Université de Copenhague, l'ancien ministre des Sciences et divers co-auteurs, et a ébranlé la vision portée sur la science par le grand public.

Sous la pression des principales organisations allemandes de l'enseignement supérieur et de la recherch, une parlementaire européenne a dû démissionner de son nouveau poste au Comité européen de l'industrie, de la recherch et de l'énergie, suite à des accusations de plagiat