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Des hommes politiques ont fait embaucher leurs amis par des universités, leur promettant en échange leur appui pour bénéficier d'un flux régulier de fonds. Par la contrefaçon de documents et le versement de pots-de-vin à des fonctionnaires bien placés, le personnel de l'université peut percevoir une retraite d'un montant plus élevé que celui auquel il a droit ou prendre sa retraite avant l'âge réglementaire.

Le ministère américain de l'Éducation a proposé la semaine dernière de nouvelles règles visant à assouplir l'interdiction de rémunération au rendement des recruteurs d'université et à mettre fin à la réglementation sur l'aide financière. La proposition de supprimer la règle des 12 heures intervient au terme de plusieurs années de débat. Des prestataires de services d'enseignement à distance ont poussé le ministère et le Congrès à rejeter la réglementation, mais d'autres craignent que l'assouplissement de ces règles ne favorise la fraude.

L'administration Bush a présenté le mois dernier un projet de directives qui laisserait aux instituts de recherch le choix de limiter les intérêts financiers des chercheurs dans les études portant sur des sujets humains et de déléguer, le cas échéant, ces intérêts à des chercheurs volontaires.

D'après une étude publiée aujourd'hui dans la revue Academic Medicine, près de la moitié des professeurs de faculté de médecine sont à la fois membres de commissions chargées de la protection des volontaires participant à la recherch clinique et consultants pour l'industrie, un double rôle qui amène à s'interroger sur de possibles conflits d'intérêt. L'étude montre que, durant les trois dernières années, 47 % des professeurs membres de commissions universitaires ont assuré des prestations de conseil pour l'industrie.