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En septembre dernier, une déclaration visant l’intégration de l’éthique et de la lutte contre lacorruption dans l’enseignement supérieur a été adopté par les 68 universités membres du Groupe Compostela, et par la suite également par le Consortium mondial des universités, et l’Académie mondiale de l’art et de la science, un réseau mondial de plus de 700 universités.

Le Mediterranean Journal of Social Sciences, publié en Italie, a été accusé d'être une arnaque, mais il figure dans le CV de plusieurs professeurs d'Unisa, ayant publié certains de leurs écrits. Cette revue, qui appartient au «?Mediterranean Centre of Social and Educational Research", exige le versement de 200 US$ pour publier un article. Or, le sérieux de cette publication a été remis en question récemment par l'auteur d'une lettre anonyme adressée au vice-président d'Unisa mais qui a circulé largement.

Le nombre de diplômes doubles ou multiples augmente et l'opinion publique se demande s'ils sont bénéfiques ou un exemple de fraude académique. Un débat sérieux est nécessaire sur les normes et la qualité pour qu'ils ne soient pas supprimés en tant que «?diplômes au rabais?».

Dans toute société, l'éducation est une composante majeure du développement de l'intégrité car elle permet aux citoyens d'avoir et d'exiger des comportements intègres. Les universités ont un rôle unique à jouer pour instruire et préparer les futurs professionnels au monde du travail et aux enjeux qui l'accompagnent. L'éducation constitue une composante nécessaire et importante et un outil essentiel pour mener à bien le "Développement de l'intégrité de la communauté" (CIB).

Briser le silence sur la corruption dans l'éducation constitue une tâche colossale qui requiert un front uni au niveau mondial afin de s'assurer que les objectifs en faveur de l'éducation soient atteints, et que les enfants bénéficient des meilleures opportunités éducatives possibles.

Outre qu'elle entrave tous les efforts de développement, la corruption affaiblit le secteur de l'éducation. L'absentéisme des enseignants est l'une des formes de corruption les plus graves qui prévalent dans l'éducation. Il existe, de toute évidence, de nombreuses raisons valables pour justifier l'absence d'un enseignant. Toutefois certaines absences sont clairement illégales .

Selon un nouveau rapport, la corruption dans le système éducatif à travers le monde affecte les pauvres de manière disproportionnée. Transparency International révèle, dans une enquête publiée le 1er Octobre, que près d’une personne sur cinq à travers le monde a payé des pots-de-vin aux services éducatifs l’année dernière.

Les "voyous" d'aujourd'hui semblent être partout. Ils semblent aussi avoir une certaine faiblesse pour les écoles et les universités. D'après les données des enquêtes de 2011 faites par Transparency International, globalement 35% de la population de 100 pays n'ont aucune confiance dans l'intégrité de leurs institutions éducatives.

Depuis la fin de la guerre froide, l'augmentation considérable de l'éducation mondiale a entraîné une commercialisation grandissante, ainsi qu'une augmentation de la corruption. La corruption dans l'enseignement supérieur ne doit pas être considérée uniquement en termes de détournement des fonds de la recherche, de la présentation et de la construction de données frauduleuses ou de pratiques inéquitables concernant les admissions.

Selon la dernière enquête du Groupe de recherche Babson sur les programmes d'éducation en ligne dans les universités, 6.1 millions d'étudiants ont suivi au moins un cours en ligne à l'automne 2010 – une augmentation de 10.1% par rapport à l'année précédente. Mais à mesure que le nombre d'étudiants suivant des cours en ligne augmente, il en est de même pour les possibilités de tricher.