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Trois enseignants ont été emprisonnés pour collusion et faute professionnelle lors des examens. En infraction avec le code de déontologie du conseil des examens de l’Ouganda (UEB), ils ont dévoilé les sujets d’examen de fin de primaire de 2018, qu’ils ont ensuite revendus à plusieurs établissements des districts de Buyende et Kamuli.

Six hauts responsables du ministère de l’Éducation ont été relevés de leurs fonctions dans le cadre d’une affaire de corruption de grande ampleur qui dure depuis plus de 20 ans, sur fond d’abus de pouvoir, de marchés bidons et de détournement de fonds publics. Le président a également ordonné le « démantèlement avec effet immédiat » du comité des contrats, rattaché au même ministère, pour « mauvaise gestion du processus de passation de marchés dans certaines écoles primaires d’Ouganda dépendant du ministère de l’Éducation et des sports ».

Au moment de présenter le prochain calendrier des examens, lundi, l’UNEB, le conseil national des examens de l’Ouganda, a également abordé une question brûlante : comment contrecarrer les pratiques abusives systématiques pendant les examens ? Il a appelé tous les candidats à dénoncer directement au conseil tout surveillant, enseignant, directeur d’établissement ou étudiant impliqué dans de telles pratiques. Le secrétaire exécutif de l’UNEB a indiqué que « le conseil se réservait le droit de dénoncer publiquement les centres, les candidats ou les individus ayant pris part à des pratiques abusives lors des examens ».

Les parents d’élèves en Ouganda pourront bientôt signaler les cas de corruption en appelant un numéro vert que le Ministère de l’éducation en entrain de mettre en place. Le ministre d’état pour l’Enseignement primaire a annoncé que les parents souhaitant porter plainte pourront le faire désormais directement auprès de son bureau avec ce numéro vert.

Les conséquences de l'absentéisme sont dramatiques pour la qualité de l’enseignement, et l’Ouganda a pris des mesures drastiques pour lutter contre l'absentéisme des enseignants. Le reportage réunit une chargée de Recherche au sein du Rapport Mondial de Suivi sur l'Education pour tous à l'UNESCO, ainsi qu'un docteur en Sociologie et Politiques d'éducation à l'ENS d'Abidjan. 

Cet outil, nommé "Action pour la transparence", permet notamment de fournir des données sur les allocations des budgets aux écoles et aux centres de santé. Le site internet de l'application offre une plateforme permettant à la communauté de dénoncer facilement les actes de corruption.