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La vaste base de données de revues universitaires, de journaux et d’articles de recherche, China National Knowledge Infrastructure (CNKI), a perdu une bataille juridique sur la violation des droits d’auteur après qu’un professeur d’histoire économique à la retraite l’a accusée de télécharger plus de 160 de ses articles sans autorisation ni rémunération. Le tribunal de la propriété intellectuelle de Pékin a contraint la plateforme universitaire à retirer les articles et à lui verser une compensation de plus de 700 000 yuans (110 000 de dollars US).

Les scientifiques chinois de haut niveau sont de plus en plus impliqués dans des affaires d’inconduite académique. Dans un rapport de 2018, la Chinese Academy of Social Sciences dénombre 64 cas d’inconduite académique entre 2007 et 2017, sachant qu’au moins dix scientifiques ont été condamnés en 2016. Ces incidents ont touché 46 universités du pays et un institut national de recherche.

L’Université de Technologie de Hunan, en Chine centrale, a introduit un nouvel outil gratuit visant à restreindre le plagiat sur les campus. Les étudiants peuvent comparer leurs travaux de fin d’année avec une base de données en ligne qui leur permet de vérifier la proportion de leur contenu issue de publications existantes. Un ancien directeur de l’Institut de prévention et de traitement des maladies de l’Armée populaire de libération a été reconnu coupable d’avoir plagié les travaux d’un autre doctorant pour sa thèse et a ainsi perdu son diplôme, douze ans après l’avoir obtenu.

Dans cet article, le Dr John Richard Schrock, qui enseigne à l'université Emporia State au Kansas, explique les vastes différences entre les styles de recherche, de citation et d'enseignement chez les étudiants chinois et américains, et cite les divergences culturelles et éducatives comme exemples de plagiat.

Un professeur chinois a été renvoyé de son université et disqualifié du Programme de recrutement d'experts globaux de la Chine pour avoir copié son CV et des articles universitaires écrits par trois autres universitaires ayant le même nom. Ce professeur de 39 ans à l'université de Pékin a reconnu avoir falsifié son cursus scolaire, son expérience professionnelle et avoir publié des articles en copiant les détails provenant de professeurs étrangers.

Un homme s'arroge depuis des mois l'identité universitaire d'un maître assistant de l'université de Yale portant le même nom. En novembre, cette personne a intégré l'université de technologie en génie chimique de Beijing en tant que professeur. Son CV mentionnait sept articles publiés par des revues universitaires anglophones de renom, alors que le véritable auteur de ces articles était un maître assistant de l'université de Yale.

Des étudiants et des universitaires de Chine, de Taiwan et Hong Kong enquêtant sur les conditions de travail d'étudiants stagiaires dans les usines en Chine ont dit qu'une enquête acceptée officiellement sur les conditions de travail dans les usines Foxconn, qui fabriquent des iPads Apple, ne donnait pas une "image complète" de l'ampleur des abus du système des stages en entreprise.

Selon un professeur mathématique mondialement connu, même dans les meilleures universités du pays, le plagiat et la falsification de données constituent des freins au développement d'une science performante.

Lorsque les professeurs ont besoin d'écrire des articles académiques pour obtenir une promotion, beaucoup d'entre eux se tournent vers des écrivains « fantômes », écrit Gillian Wong pour Associated Press.