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Un professeur d'anthropologie du Yale College a signalé au Comité exécutif de l’université 81 étudiants sur un total de 136 pour utilisation inappropriée de documents en ligne et de matériel de cours lors d'examens en ligne à livres ouvert. En 2020, le Comité exécutif a réprimandé 49 des 78 étudiants, 10 ont été placés en probation, cinq suspendus et 14 ont été déclarés non responsables ou ont vu leurs accusations retirées.

Un professeur de l'université Chapman poursuit un groupe d'étudiants qui ont publié deux de ses sujets d’examens sur un site Web de partage de documents afin de solliciter à l'avance des réponses à plusieurs questions de dissertations. Selon la plainte civile déposée auprès du Tribunal de district des États-Unis, le professeur demande des dommages et intérêts pour violation du droit d'auteur et du code d’éthique de Chapman. Les tests contenaient un avertissement indiquant qu'ils étaient protégés par le droit d'auteur.

Des responsables d’universités communautaires californiennes ont mis au jour la plus grosse tentative d’escroquerie aux aides financières de l’État : ils ont constaté une hausse de 60 000 demandes d’aides par rapport à 2019, soumises par des étudiants de plus de 30 ans gagnant moins de 40 000 dollars US annuels et s’inscrivant pour un diplôme sur deux ans plutôt que dans une formation professionnelle. Les enseignants se sont aussi demandé si nombre de leurs « étudiants » n’étaient pas en fait de faux comptes robots. Dans le contexte de la COVID-19, les universités communautaires ont reçu plus de 1,6 milliard de dollars d’aide d’urgence destinée à des étudiants à faible revenu.

Dix-sept étudiants de la faculté de médecine de Geisel ont été accusés de tricherie pendant des examens à distance. Il a été prouvé qu’ils s’étaient connectés à la plateforme de cours en ligne Canvas, ce qui leur donnait accès aux réponses. Après enquête, les poursuites ont été abandonnées pour sept d’entre eux tandis que dix autres ont été renvoyés, suspendus ou ont obtenu zéro au cours concerné. La mention d’une conduite non professionnelle a été apposée dans plusieurs de leurs dossiers.

En raison d’une faille dans le programme d’évaluation en ligne, 31 étudiants d’une classe de 137 personnes ont été impliqués dans une affaire de tricherie à l’école d’infirmiers de la Southern University. Les étudiants ont utilisé leur téléphone pour informer leurs camarades, via un groupe de messagerie instantanée, que les caméras étaient désactivées, ouvrant la voie à la tricherie. Les résultats de l’évaluation ayant été compromis, l’université a fait passer aux étudiants un autre examen sur le même programme.

Plus de 75 élèves ont été reconnus coupables d’avoir bafoué le code d’honneur des cadets de West Point lors d’un examen de mathématique, passé en ligne dans le contexte de la pandémie. Ceux qui ont reconnu leur faute ont été envoyés dans un programme de réhabilitation de six mois et resteront en probation jusqu’à la fin de leur formation. Il s’agit du pire scandale de tricherie à West Point depuis 1976, lorsque 153 cadets avaient été exclus ou avaient démissionné après avoir triché lors d’un examen d’électrotechnique

Dans les trois mois précédant le 15 mars 2020, l’entreprise ProctorU – qui contrôle les examens à distance – a confirmé 2 547 cas de triche. Au cours des trois mois suivants, lorsque la pandémie a poussé les campus américains à opter pour un enseignement en ligne, ProctorU en a dénombré 57 597. Pour les experts en éthique, les étudiants qui peuvent chercher les réponses aux examens sur Google bénéficient d’un avantage indu par rapport aux autres. Le même comportement chez des étudiants en médecine ou des apprentis pilotes a des conséquences encore plus graves, dans la mesure où cela menace la sécurité des autres.

Selon un récent sondage auprès des étudiants du Mercer Country Community College, 64 % des personnes interrogées déclarent se sentir davantage prêtes à tricher depuis que tout se fait en ligne. Malgré l’utilisation par l’établissement du logiciel Honorlock, censé détecter les outils de recherche à proximité, reconnaître les mots-clés indiqués de vive-voix et suivre les mouvements des étudiants, l’Academic Integrity Committee a repéré 45 cas de triche.

Le vice-doyen aux affaires étudiantes a signalé 292 cas de malhonnêteté académique sur le campus d’Atlanta au cours de l’année universitaire 2019/20. Pour l’année en cours, 268 nouveaux signalements ont été effectués entre le 1er juillet et le 5 novembre. Avec le recours croissant aux nouvelles technologies et aux applications, les universités de tout le pays ont dû intégrer dans leurs politiques d’intégrité académique une clause portant sur la triche via GroupMe.