Le Syndicat Démocratique des enseignants d’Afrique du sud a été pointé du doigt comme étant le principal coupable dans un rapport accablant, publié jeudi, sur une possible vente de postes d’enseignants. Selon ce rapport du groupe de travail du ministère de l’éducation de base, les systèmes gouvernementaux ont permis une exploitation du système, ce qui a compromis l’attribution appropriée de plusieurs postes d’enseignants.

Dimanche, le Syndicat démocratique des enseignant de l’Afrique du sud (SATDU) a riposté vigoureusement au département de l’éducation de base, en accusant les fonctionnaires seniors d’être mêlés à un trafic de postes octroyés contre de l’argent, et en affirmant que des fonctionnaires hauts placés dans le département de l’éducation auraient soit accepté des pots-de-vin, soit exercé une influence indue pour faire embaucher des enseignants et directeurs d’établissements. Mais cette allégation a été rejetée par un porte-parole de l’éducation nationale.

Le rapport de l’équipe ministérielle chargée d’enquêter sur le scandale « argent contre travail » fait le constat d’une corruption endémique dans le système d’éducation et propose, comme première étape pour l’endiguer, de mettre un terme au déploiement des cadres. En plus des accusations portées contre certains membres du syndicat démocratique des enseignants d’Afrique du Sud (South African Democratic Teachers’ Union — SADTU), qui monnaieraient des postes contre des espèces sonnantes et trébuchantes, le rapport met également en cause le processus de nomination dans le secteur.

Des escrocs se faisant passer pour des membres de l’enseignement sont à l’affût pour escroquer des professeurs confrontés à des mesures disciplinaires en leur promettant de les aider à traiter leur affaire. Ces escrocs sont de mèche avec certains fonctionnaires sans scrupules du Ministère de l'Éducation primaire et secondaire, et demandent de 150 à 500 dollars pour aider les enseignants à régler les poursuites disciplinaires qui les menacent. Le président du Syndicat progressiste des enseignants du Zimbabwe a confirmé le manque de scrupules de certains fonctionnaires du ministère.

Un rapport préliminaire sur le nombre d'enseignants en Guinée révèle que sur 50 mille enseignants concernés 6381 ne se sont pas fait recensés. Selon le secrétaire du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), beaucoup d’enseignants recensés ont été écartés. Ce toilettage du secteur de l'enseignement fait partie de l'accord de fin de grève des enseignants guinéens signé par SLECG le gouvernement le 10 janvier 2019.