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Une usine à diplômes roumaine a vendu, pendant des années, des faux diplômes dans le monde entier. Deux millions de dollars ont été transférés chaque mois sur un compte bancaire à Chypre. Mais, le 5 mars, les autorités américaines (FTC) et les autorités britanniques ont simultanément fermé la douzaine de sites Web concernés. Il est toutefois probable qu'ils ne cesseront pas pour autant leur « petit » commerce qui repose principalement sur les pourriels et d'habiles procédés de télémarketing.

Inquiets à l'idée que des pratiques malhonnêtes ne viennent ternir la réputation de la science, des médecins et des scientifiques ont publié à l'attention des organismes nationaux des plans de lutte contre la fraude dans la recherch. Le Committee on Publication Ethics (Cope) qui s'est réuni en octobre est convenu de la nécessité d'une action concertée.

Des membres du ministère kenyan de l'Éducation ont participé à la vente de faux diplômes. Aux États-Unis et au Mexique, les étudiants achètent en ligne des mémoires de fin d'études et des dissertations d'admission. En Chine, des personnes proposent de passer les tests à votre place.

Le journal local Il Messagero a rapporté la semaine dernière que des policiers avaient rassemblé « de nombreux éléments de preuve nouveaux » concernant un réseau présumé de vente de questions d'examen à l'université de Rome La Sapienza, la plus grande université d'Europe. Selon les policiers, les étudiants payaient des sommes allant, selon le degré de difficulté, de 1.695 à 3.391 dollars pour obtenir à l'avance des examinateurs les questions des épreuves orales.

De fausses universités britanniques prospèrent sur Internet. Les services britanniques et américains de contrôle ferment 14 sites Web vendant jusqu'à 1 000 £ de faux diplômes. Des centaines de personnes, principalement en Amérique du Nord, ont payé dans l'espoir d'obtenir un emploi dans l'enseignement, l'informatique, la puériculture...

Une corruption "lente" serait en train de se développer alors que les universités se démènent pour trouver des fonds. Les diplômes sont à vendre. Dans une université polytechnique, il s'est avéré qu'un professeur avait demandé à ses employés de réduire le nombre d'étudiants en situation d'échec, en augmentant leurs notes afin de faire face à la baisse du nombre de candidats.

Le recteur de l'Université d'Etat de la Culture et des Arts de Moscou est soupçonné d'avoir distribué 130 "faux" diplômes de droit entre 2001 et 2004 contre des pots-de-vin, pour un montant de 300 000 roubles. Les estimations de ce que paient les étudiants aux enseignats et au personnel universitaire sous la forme de pots-de-vin varient de 250m à 300m de roubles par an.