Page de recherche

Une fuite d'un e-mail de l'Université métropolitaine de Manchester montre comment les personnels de l'université sont pressés d'augmenter le nombre de diplômes supérieurs pour suivre le rythme des universités concurrentes. La fuite de cet e-mail fournit une preuve supplémentaire du souci parmi les universitaires sous pression de manipuler la délivrance des diplômes en vue d'améliorer l'image publique des universités et les rendre plus attractives auprès des candidats. Le nombre d'étudiants terminant un diplôme du premier cycle dans les universités du Royaume-Uni a plus que doublé depuis le milieu des années 1990.

Une université a exclu 50 étudiants étrangers soupçonnés d'avoir utilisé des diplômes contrefaits afin d'améliorer leur dossier de candidature. Elle a dit regretter d'avoir à exclure les étudiants car beaucoup d'entre eux semblent avoir été victimes de faux "agents" basés soit en Chine, soit en Angleterre (49 étudiants venaient de Chine et un de Taiwan), qui ont été payé pour présenter les candidatures, incluant des documents de référence, en leur nom. Les contrefaçons, principalement des certificats de maîtrise de l'anglais ou des diplômes attribués par d'autres universités, sont d'une telle qualité qu'ils n'ont pu être détectés lors des contrôles habituels effectués par les responsables des admissions. L'université est en train d'introduire des changements à ses procédures d'admission, l'un d'eux consistant à rédiger et à publier sur son site web une liste d'agents approuvés.

Selon le rapport 2008 que l'on vient de publier, l'année dernière le médiateur andalou a reçu 150 plaintes concernant le processus d'inscription. C'est la raison pour laquelle il est favorable un châtiment plus rigoureux des fraudes étant donné qu'il n'y a pas de sanction claire et nette qui serve d'exemple. Cependant, le ministère andalou de l'éducation prétend que la sanction n'est pas le meilleur langage et ne punira donc pas les fautifs.

Le président de l'Association des internats (BSA), Melvyn Roffe, a déclaré que des milliers d'enfants vulnérables étaient victimes de l'ignorance et des préjugés des conseils locaux, qui leur refusent l'accès à un internat. Or, des centaines d'enfants verraient leur destin basculer s'ils pouvaient accéder à ces établissements. Les procédures bureaucratiques en vigueur les condamnent à l'échec.