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Le président d’une université chinoise a été condamné mardi à la prison à vie pour avoir accepté des pots de vin et pour détournement de fonds par un tribunal de la province du sud-est de Jianxi, selon Xinhua. Cette année, 32 fonctionnaires universitaires ont été accusés d’avoir accepté des pots de vin ou d’autres formes de corruption. En Novembre, huit dirigeants d’écoles, dont le président de la renommée Université de la communication de Chine à Pékin, ont été démis de leurs fonctions pour corruption.

Les récents aveux de corruption de l’ancien directeur des admissions de l’université Renmin a remis en question le système Chinois d’admission à l’université. Depuis plus de trois ans, le Président a lancé une campagne contre la corruption en Chine, visant en particulier l’enseignement supérieur. L’agence de lutte contre la corruption du parti communiste au pouvoir a identifié cette année 32 personnes travaillant dans l’enseignement supérieur qui feront l’objet d’enquêtes. Le ministre de l’éducation chinois a déclaré que la corruption dans le système éducatif ne serait plus tolérée.

Trois dirigeants d’universités chinoises ont été « montrés du doigt» car ils auraient commis des actes illicites « hédonistes et malhonnêtes ». Les sanctions – exemple le plus récent de l’offensive du président chinois contre la corruption au sein du parti communiste chinois – ont frappé des fonctionnaires haut placés de l’Université de Communication de Chine, selon la presse officielle mardi. Deux d’entre eux ont été renvoyés, et un troisième sanctionné.

Les cadeaux offerts aux enseignants, la facturation illégale de frais supplémentaires et le détournement des fonds dans le secteur de l’éducation sont dans le collimateur des autorités chinoises, dans le cadre d’une opération de lutte contre la corruption menée par le gouvernement, selon le premier organisme de surveillance indépendant du pays contre la corruption. Depuis 2012, le Président a lancé une vaste compagne contre la corruption, pourchassant aussi bien les « tigres » haut placés que les « mouches » au sein du gouvernement.

L’interdiction faite aux fonctionnaires du gouvernement et aux entreprises publiques de suivre des cours de MBA illustre à quel point les politiques relatives aux universités étrangères peuvent changer en Chine de façon inattendue. Cette décision fait partie de la campagne du gouvernement chinois pour mettre un terme à la corruption et réduire les dépenses excessives des fonctionnaires gouvernementaux.

Certaines des meilleures universités chinoises font l'objet d'investigations dans le cadre de la politique anti-corruption du pays. La prestigieuse Université de Fudan (Shanghai) a été citée et blâmée par l'agence de lutte contre la corruption, la Commission centrale chargée du contrôle disciplinaire.

En Chine, près des deux tiers des grandes universités de recherche continuent d'appliquer des politiques visant à limiter la proportion d'étudiantes, alors que le gouvernement a resserré cette année sa réglementation pour lutter contre la discrimination fondée sur le genre dans les universités et sur le lieu de travail.

14 universitaires, y compris trois présidents d'université, ont été interrogés en raison de soupçons de corruption dans la province de Jiangxi au cours des cinq dernières années. Par suite d'un afflux considérable d'admissions à la faculté, les universités dans tout le pays se développent de façon massive, ce qui fournit de nombreuses occasions de corruption durant les travaux de construction.

Un nouveau règlement du ministère de l'éducation pour punir la fraude académique a été mise en œuvre pour réprimer le plagiat et la manipulation de données de la recherche, ainsi que l'achat, la vente ou l'organisation de commerce concernant les thèses universitaires, y compris le recours à des "nègres" sous quelque forme que ce soit, ou l'achat de matériaux produits par des "usines à diplômes".