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Le gouvernement recommande vivement de faire contrôler les copies d'examen par des logiciels spécialisés dans le cadre de la répression du plagiat sur Internet auquel se livrent les élèves du niveau A (équivalent du baccalauréat) et du GCSE (diplôme général d'études secondaires) pour rédiger leurs devoirs obligatoires. La Qualifications and Curriculum Authority rapporte que les jurys d'examen sont, semble-t-il, incapables de détecter les cas de tricherie, alors même que leur nombre augmente. L'année dernière, 3.600 adolescents fraudeurs ont été pris en flagrant délit, soit une hausse de 9 % par rapport à l'année précédente.

Les commissions d'examen font état d'une forte augmentation de la fraude aux examens publics. L'année dernière, plus de 2.500 jeunes ont perdu des points pour avoir enfreint les règles aux examens du GCSE (diplôme général d'études secondaires) et du niveau A (équivalent du baccalauréat), soit 9 % de plus qu'en 2003. Plus de 900 élèves se sont fait prendre en train de tricher ou de copier leur cours. Au total, 1.013 sanctions ont été infligées pour utilisation illicite de téléphones portables, soit 16 % de plus que l'année précédente.

De plus en plus d'étudiants ont recours au plagiat et achètent des dissertations en ligne. L'une des nombreuses entreprises vendant des dissertations types ou rédigées sur mesure affirme vendre de 500 à 1 000 dissertations par semaine, principalement à des étudiants étrangers faisant leurs études au Royaume-Uni. Les prix commencent à 90$US

Des sites Internet de ventes aux enchères populaires comme eBay pourraient contribuer à augmenter le plagiat dans les universités britanniques. De plus en plus d'étudiants utilisent des sites commerciaux pour acheter et vendre des dissertations.

Une enquête publiée par Nature, révèle que le plagiat scientifique a cours chez les chercheurs aussi. Deux chercheurs du Southwestern Medical Center de l'université du Texas, Mounir Errami et Harold Garner, ont ausculté une base documentaire médicale américaine, Medline, où sont indexés, avec des résumés, 17 millions d'articles publiés dans plus de 5,000 revues de quelques 80 pays. Ils l'ont passée au crible d'un moteur de recherch, eTBLAST, capable de repérer les « similitudes ». En se focalisant sur les 7 millions d'articles les plus cités, ils ont repéré un peu plus de 70 000 cas de « haute ressemblance ». Ce qui, compte tenu des limites du logiciel, leur fait estimer le nombre de plagiats à plus de 200 000, sur les 17 millions d'articles référencés.

La Commission de l'éducation supérieure (HEC) du Pakistan a demandé à toutes les universités du pays de fournir une copie numérique ou une copie informatisée des thèses soumises par les étudiants faisant un Master de philosophie ou un Doctorat de philosophie afin de télécharger toutes ces thèses sur son site web et de mettre en place un système de vérification automatique. D'après certaines sources, HEC a demandé aux directions des universités de mettre en garde les étudiants de troisième cycle que le plagiat avéré conduirait à l'annulation de leur diplôme. Plus de 5 000 personnes provenant de diverses universités du pays se sont vues attribuer un diplôme de doctorat de philosophie, parmi lesquels 1 000 ont été téléchargés sur le site du HEC.

Des milliers d'adolescents essaient de tricher pour entrer à l'université, en plagiant des textes et des phrases récupérés sur Internet. D'après une étude du service des admissions à l'université et à la faculté, un jeune Britannique sur 20 parmi l'élite intellectuelle copie des informations sur le web. Cette enquête, qui a impliqué l'examen de 50 000 déclarations, a ainsi constaté que 5 % des étudiants utilisaient Internet, en général des sites gratuits, mais que la copie de larges segments de textes était plus rare – moins de 1 %.

Le plagiat est de plus en plus répandu dans les universités. En cause, Internet surtout. Pour pallier à ce phénomène, l'UCL sensibilise et teste un logiciel détecteur de plagiat : Compilatio. Chaque travail ou mémoire est «scanné» par le logiciel. Feu vert, le travail est «sain». Feu rouge, des similitudes avec des documents accessibles sur la toile ou dans les travaux d'autres étudiants existent et l'enseignant devra déterminer l'ampleur du plagiat.

Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherch a confié au Centre national de la recherch scientifique (CNRS) une mission sur l'intégrité scientifique. La fraude scientifique est variée : fabrication ou falsification de résultats, interprétation ou sélection tendancieuses de données, retouche de courbes ou d'images, plagiat, vol d'idées, intéressements financiers... La pression croissante qui s'exerce sur les chercheurs (dont la carrière et les crédits dépendent étroitement de la quantité d'articles et de résultats produits) tendent à multiplier les pratiques frauduleuses.

Des chercheurs enquêtant sur le nombre de cas de plagiat dans les 168 universités et établissements d'enseignement supérieur du Royaume-Uni ont trouvé plus de 9 000 incidents enregistrés dans les 100 institutions qui ont répondu à l'enquête. Globalement il y a eu 9 229 cas de plagiat signalés par 93 institutions, ce qui équivaut à 7.2 cas tous les 1 000 étudiants. Environ 83 institutions ont donné des chiffres pour des affaires de plagiat par des étudiants préparant une licence. En moyenne il y avait 6 312 cas, ce qui équivaut à 6.7 cas pour 1 000 étudiants.