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Une usine à diplômes roumaine a vendu, pendant des années, des faux diplômes dans le monde entier. Deux millions de dollars ont été transférés chaque mois sur un compte bancaire à Chypre. Mais, le 5 mars, les autorités américaines (FTC) et les autorités britanniques ont simultanément fermé la douzaine de sites Web concernés. Il est toutefois probable qu'ils ne cesseront pas pour autant leur « petit » commerce qui repose principalement sur les pourriels et d'habiles procédés de télémarketing.

Les fausseurs trouvent toujours de nouvelles façons pour déjouer le système électronique d'enregistrement des diplômes universitaires en Chine. D'après les statistiques du gouvernement, 600 000 faux diplômes circulent en Chine, et les responsables suspectent que ce nombre soit en fait beaucoup plus élevé.

Israël accorde aux agents de la fonction publique des majorations de salaire allant de 10 à 20 % lorsqu'ils obtiennent un diplôme supérieur. Résultat : des dizaines de fonctionnaires, parmi lesquels des hauts responsables de l'éducation, ont été mis en examen pour usage de faux diplômes.

Des membres du ministère kenyan de l'Éducation ont participé à la vente de faux diplômes. Aux États-Unis et au Mexique, les étudiants achètent en ligne des mémoires de fin d'études et des dissertations d'admission. En Chine, des personnes proposent de passer les tests à votre place.

La corruption est omniprésente dans les universités chinoises, que ce soit dans les procédures d'admission, le déroulement des examens et l'attribution des bourses d'études. Un récent scandale de plagiat a eu un effet positif : l'université de Pékin a élaboré un code de conduite des étudiants et des enseignats.

La commission anti-corruption du Népal déclare que des dizaines de milliers d'employés du gouvernement, dont des enseignats, des policiers et des hauts fonctionnaires, ont utilisé de faux diplômes universitaires. Selon la Commission d'enquête sur les abus de pouvoir, 10 % des 140.000 instituteurs du royaume de l'Himalaya utiliseraient des diplômes achetés en Inde.

Les propriétaires d'usines à diplômes restent insaisissables. Ils inondent les boîtes aux lettres électroniques en proposant des diplômes d'université à bas prix, encaissent le règlement en passant par des sites Web, puis transfèrent cet argent vers des comptes bancaires à l'étranger. Quand la police essaye de « coincer » l'une de ces entreprises, les propriétaires en ouvrent tout simplement une autre ailleurs, souvent dans un pays pauvre où la législation sur les fraudes est facilement contournable. Impuissants à stopper ces activités illégales, de nombreux États ont changé de stratégie : « Si vous ne pouvez pas attraper les revendeurs, poursuivez les consommateurs ». Plusieurs États, comme l'Illinois, l'Indiana et le New Jersey, viennent de criminaliser l'utilisation de faux diplômes.

De fausses universités britanniques prospèrent sur Internet. Les services britanniques et américains de contrôle ferment 14 sites Web vendant jusqu'à 1 000 £ de faux diplômes. Des centaines de personnes, principalement en Amérique du Nord, ont payé dans l'espoir d'obtenir un emploi dans l'enseignement, l'informatique, la puériculture...

Les usines à diplômes sont de fausses universités qui vendent des diplômes au lieu d'une formation. Quand "GetEducated" a commencé en 1989 à recenser les diplômes à distance accrédités, moins de 50 étaient ouverts au public. Aujourd'hui ce nombre dépasse 750. GetEducated a identifié 10 "clignotants" pour d'éviter d'acheter un faux diplôme.

Une école exigerait que des enseignats remboursent une augmentation de salaire perçue grâce à des faux diplômes obtenus sur Internet.