Politique ouverte : structures locales de concertation dans les municipalités de Sahanivotry et Masindray, Madagascar
Selon cette étude, l’implication de la commune – même si elle est encadrée par les lois de la décentralisation – varie en fonction du contexte.
C’est le cas notamment pour ce qui relève de ses actions de communication : réunions mensuelles d’information des services techniques, visites directes sur le terrain, affichages, campagnes de mobilisation en faveur de la fiscalité locale, etc.
L’ampleur de ces actions est souvent liée à la disponibilité des ressources financières et à l’importance accordée à la communication par le maire.
Les SLC sont des structures consultatives, informatives, participatives associées à la réalisation de travaux au niveau des collectivités territoriales décentralisées. Elles contribuent à la coordination des appuis locaux et au partenariat conduisant au développement territorial.
L’étude démontre également l’importance de la qualité de l’accompagnement comme facteur de succès. Les encadrants doivent répondre aux critères suivants :
- maîtrise des concepts et outils relatifs aux rôles et responsabilités des communes ;
- aptitudes et comportements adéquats pour concevoir et animer des processus de mobilisation citoyenne ;
- bonne connaissance du milieu et des dynamiques d’acteurs ;
- capacité d’analyse de l’économie politique des collectivités territoriales ; et
- aptitude à mobiliser des relais au sein des organes communaux susceptibles de devenir des « champions du changement ».
Enfin les auteurs mettent en garde contre une réalisation trop rapide de nouvelles infrastructures, au détriment de la décentralisation et concertation ; ainsi que contre la généralisation de l’approche communautaire (en lien avec la déconcentration), au détriment de la décentralisation.
Recommandations choisies
- Intensifier la communication autour des mécanismes de transparence et de redevabilité véhiculés par le projet
- Améliorer la mobilisation des ressources au niveau de la commune
- Renforcer les liens et les connexions entre les SLC (niveau communal) et les FEFFI* (niveau des écoles), ainsi que les interactions entre collectivités et services déconcentrés
- Renforcer la remontée d’informations vers le niveau stratégique national
- Consolider les diverses expériences des organisations de la société civile dans ce domaine
*Structure chargée d’assurer la qualité de l’éducation et la bonne gouvernance de l’établissement scolaire
En savoir plus
Pour partager ces recommandations et discuter des principales conclusions de l’étude avec les acteurs concernés, y compris des chercheurs, décideurs, fonctionnaires et représentants de la société civile, l’IIPE a organisé un webinaire de lancement avec l’ONG Saha le jeudi 10 juin 2021. Téléchargez la brochure en français et visionnez la vidéo
À propos des auteurs
Harilanto Ravelomanantsoa est membre fondateur et ancien directeur de l’ONG SAHA, qui vise à promouvoir le développement local, le président de l’Association nationale des évaluateurs MASSE, et membre du bureau de l’Association fédérative des experts et consultants de la coopération technique internationale océan Indien Madagascar.
Andrianarivelo Rajaonarivo est responsable depuis une vingtaine d’années de projets liés au développement rural, à la sécurité alimentaire, à la promotion de la participation citoyenne, ainsi qu’à l’amélioration de la transparence budgétaire au sein des communes.
Ce rapport porte sur l'une de six études de cas sur les initiatives de gouvernement ouvert commissionnées par l'IIPE et réalisées également en Colombie, en Inde, au Pérou, au Portugal, et en Ukraine. Il fait partie de la recherche globale de l’IIPE ‘Gouvernement ouvert dans l’éducation : retours d’expérience.”