L'IIPE contribue aux débats du G20 sur la corruption
Une étude portant sur les « Conséquences de la corruption au niveau sectoriel et ses conséquences sur la croissance économique et le développement », préparée par l’OCDE en collaboration avec la Banque mondiale, a servi de base de discussion aux membres du G20. Cette étude portait sur quatre secteurs principaux, à savoir : l’éducation, la santé, l’infrastructure, et l’industrie minière.
L’IIPE est l’auteur du chapitre consacré à l’éducation à partir des informations abondantes collectées dans le cadre de son programme Ethique et corruption dans l’éducation (pour plus de détails, consultez la plateforme de ressources ETICO.
Dans sa contribution, l’IIPE a mis l’accent sur les points suivants :
- « On estime que le PNB par habitant des pays en voie de développement pourrait augmenter de 5% si le choix de leurs dirigeants était fondé sur le mérite, au lieu du sexe, du statut social ou des relations» (Hallak & Poisson, 2007).
- Parmi les facteurs répertoriés concernant les liens entre corruption dans l’éducation et croissance économique, on peut citer : un rapport coût/qualité médiocre en raison d’une mauvaise utilisation des fonds publics ; et une diminution du nombre de personnes formées, à cause du montant des ressources. Un faible niveau de qualifications et de performance des travailleurs nuit à la productivité (…).
- Non seulement la corruption dans l’éducation contribue à préparer des jeunes professionnels non qualifiés, mais elle fausse les processus de recrutement aux postes influents dans la société, ainsi que les mécanismes de sélection de l’élite, minant ainsi la confiance dans les gouvernements.
Le Groupe de travail du G20 contre la corruption (ACWG) a bien accueilli l’étude préparée par l’OCDE, qui « démontre l’importance de la lutte engagée contre la corruption pour atteindre les « objectifs de croissance fixés par le G20 ». L’étude a proposé sept Principes qui ont été avalisés par les pays membres du G 20
à Brisbane , et qui permettent d’identifier de quelle manière la corruption fait considérablement obstacle à la croissance économique. Ces principes sous-tendront le prochain Plan d’action du G20 contre la corruption pour la période 2015/16.
Dans ses conclusions, l’ACWG du G20 a déclaré que
le G20 détient à la fois la capacité et la responsabilité de créer une culture globale d’intolérance envers la corruption, et de s’attaquer avec vigueur à ses auteurs et à ses manifestations .